Fludis : un bateau électrique pour des livraisons écologiques sur la Seine

Rattaché au port de Gennevilliers, le bateau électrique de Fludis assurera des livraisons le long de la Seine pour différents clients dont le groupe suédois Ikea et Lyreco.

Capable d’embarquer jusqu’à 3.000 colis par jour, le bateau électrique de Fludis partira chaque matin du port de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, avant de rejoindre la capitale pour desservir quatre arrêts : les ports de Javel Bas, les Champs-Elysées, les Grands Augustins et Henri IV. A chaque escale, une flotte de triporteurs électriques récupère la marchandise et parcourt les derniers kilomètres jusqu’aux différents clients. « Ils font 20 km par jour maximum et livrent 500 à 600 kg chacun, autant que les camionnettes ! » souligne le responsable de la flotte.

Animé par deux moteurs électriques, le bateau de Fludis est capable de se mouvoir seul sur une partie du parcours grâce à ses batteries. Mais les différents points d’étape étant dépourvus de prises à quai, ces concepteurs ont dû recourir à un groupe électrogène faisant office de prolongateur d’autonomie.

Premiers clients

Ikea et Lyreco figurent parmi les premiers clients du bateau de Fludis. Alors que Lyreco y preste la livraison de ses colis à destination de ses clients B2B, l’entreprise suédoise Ikea utilise les services du transport pour faire la jonction entre son dépôt, ouvert en février dernier au Port de Gennevilliers, et la capitale où elle compte de nombreux clients.

Troisième client, Paprec assure quant à lui un « flux retour » aux équipes de Fludis. « Nos livreurs collecteront dans différents points des piles, ampoules… à retourner pour qu'elles soient recyclées. Ainsi, le bateau ne repart pas à vide ! » souligne Gilles Manuelle

Une idée appelée à se développer

Soutenue par Voies Navigables de France (VNF), cette initiative pionnière pourrait être rapidement suivie par d’autres spécialistes de la logistique. « La Seine peut trouver toute sa place pour livrer sans encombrement les marchandises au plus près des clients » affirme VNF qui estime que le trafic pourrait être multiplié par quatre.

Surtout, cette voie fluvial est bien moins embouteillée que les axes routiers parisiens. « Aujourd'hui, les livreurs perdent une heure le matin dans les bouchons pour entrer en ville, et une heure le soir pour en sortir. Avec 30 livreurs, on perd 60 heures de main-d'œuvre par jour, volatilisées dans les bouchons » chiffre Gilles Manuelle.

Source : Le Parisien